Bardou

L’été jetait ses derniers feux, mais le soleil brillait enfin après ces longues journées de pluies. Aix-en-Provence, cité des couleurs vivantes et joyeuses, nous accueillait pour quelques jours. Ses fontaines, ses ruelles, ses marchands de fruits frais mixés ponctuaient nos heures dans un parfum d’herbes de Provence.

Puis il y eut ce son lointain. Une mélodie légère résonnant entre les façades jaunes sous le ciel si bleu. Au détour d’une rue, sur la Place de l’Université, deux musiciens installés à l’ombre d’un arbre symbolique caressaient d’étranges objets de bois. Une foule écoutait en silence les notes s’élevant sous la croix de l’église où l’on célèbre les unions, les baptêmes et les morts. Nous mêlant aux spectateurs, nous découvrions alors un duo nommé Bardou.

Bardes et troubadours, auteurs et compositeurs, James Kline et Mariusz Radwanski sont des artistes complets. Plus que l’écriture des mots et des sons, ils présentent jours après jours, leurs œuvres d’un autre temps, allant de ville en ville à vélo, s’installant ici où là selon les passages et la beauté du lieu.

Les contes celtiques et les récits médiévaux inspirent leurs créations où amours courtois, vagabonds et alchimistes se côtoient. Il en résulte une curieuse sensation de bien-être. A quelques mètres des Thermes romains où les corps se détendent, l’âme trouve ici paix et sérénité.

Sources du secret précieux, leurs instruments étonnent l’œil, envoûtent l’oreille. La NyckelHarpa, sorte de violon venu du Moyen-âge suédois, et l’Arche guitare à 11 cordes, étrange guitare double conçue par James Kline lui-même ensorcellent les badauds que nous sommes et murmurent encore à nos esprits charmés une fois le concert achevé.

Pour plus d’info :www.bardou.be